14 avril 2022  |  Zoom sur nos clients

Le Soulor, l’atelier de chaussures béarnais

Le Soulor, l'atelier de chaussures béarnais

Photo illustration : Le Soulor 1925

Né à Pontacq en 1925, l'atelier Le Soulor est réputé pour ses chaussures de randonnées et de villes unisexes montées à la main avec le célèbre cousu Norvégien. C'est en 2017 que le binôme constitué de Philippe Carrouché et Stéphane Bajenoff décide de reprendre l'atelier afin de conserver ce savoir-faire.

  1. Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

 

Philippe CARROUCHÉ : Je m’appelle Philippe CARROUCHÉ, je suis l’heureux associé de ce jeune homme :

Stéphane BAJENOFF : Stéphane BAJENOFF associé de Philippe.

 

  1. Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre métier ?

 

P.C. : La liberté !

S.B. :  La diversité des tâches.

 

  1. Quelles sont les principales problématiques que vous rencontrez dans votre métier ou dans le développement de votre société ? 

 

P.C. : Supporter mon associé basque. (Rires) Ce n’est pas évident.

S.B. : Le temps de travail avec lui. (Rires)

P.C. : Non, de façon générale pas grand-chose de terrible.

 

  1. Quelles sont les perspectives d’évolution de votre activité ou de votre société ?

 

P.C. : Comme perspective d’évolution, nous avons déjà multiplié le chiffre d’affaires par 20 en 5 ans donc ce n’est pas terminé. Évidemment, nous avons aussi des perspectives d’évolution en termes de production et de développement commercial en France mais aussi à l’étranger. Je ne dirais pas qu’elles sont infinies mais elles sont nombreuses.

S.B. : Sky is the limit !

P.C. : Voilà, la limite est le ciel en béarnais. (Rires)

 

  1. Qu’est-ce que vous feriez différemment ?  

 

P.C. : Pas grand-chose. Nous n’avons pas de regrets, il faut continuer.

S.B. : Nous faisons ce dont nous avons envie depuis le début. Philippe parlait précédemment de liberté. Si nous voulons demain faire des nus pieds et bien nous ferons des nus pieds ! Bon maintenant, je pense que l’on va rester sur des chaussures de montagnes et des chaussures de villes en cousu Norvégien.

 

  1. Le Soulor est très engagé, pouvez-vous nous en dire plus ?

 

P.C. : Nous sommes engagés humainement parce que nous voulions créer de l’emploi. Nous sommes aussi engagés dans la transmission parce que nous voulions former des compagnons du devoir et des jeunes.

S.B. : Nous aussi sommes également engagés sur les modes de fonctionnement et de vente puisque vous n’aurez pas votre paire de chaussure tout de suite. Il va d’abord falloir vous la fabriquer sachant qu’il y a actuellement deux à trois mois d’attente. On ne consomme la matière première que lorsqu’il y a un utilisateur final au bout et ça c’est aussi assez nouveau.

P.C. : Donc c’est vrai que nous sommes engagés de ce point de vue-là, dans l’environnement où c’est effectivement important de ne faire des produits que quand ils sont vraiment demandés et non pas faire des stocks que l’on va mettre à l’incinérateur à la fin. Je ne citerais personne.

 

  1. Comment serait la société de consommation idéale à vos yeux ?

 

P.C. : Une société qui réfléchit à l’avant, à ce dont elle a besoin. J’ai besoin d’une paire de chaussure et je l’envisage pour les prochaines années sur un cycle long sur lequel elle évoluera, elle sera ressemelée, elle sera réparée et c’est tout à fait dans l’ADN de ce que l’on sait faire et ce que l’on veut proposer à nos clients.

S.B. : Et aussi équitable pour tous les acteurs de la production jusqu’à la vente du produit final.

 

  1. Vous avez été élu « Ambassadeurs du Béarn » de l’année 2021, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

 

P.C. : De la fierté !

S.B. : Aussi. En tant que basque d’être reconnu par mes voisins béarnais ça fait plaisir. Rires

 

  1. Que pensez-vous du secteur des subventions ?

 

P.C. : Il est utile parce que nous sommes une PME et nous n’avons pas le temps de s’occuper de tout un tas de dossiers alors nous déléguons. Il y a des choses que nous déléguons : la comptabilité, les ressources humaines et les subventions en font partie. Il y a plein de possibilités. Les gens qui osent dire que l’on n’est pas aidé sont des menteurs ou sont des gens de mauvaise foi. On est aidé en France ou en Europe de manière générale. Encore faut-il avoir le temps et les ressources pour aller chercher ces dossiers-là et souvent dans les PME nous n’avons pas le temps, donc c’est important d’avoir des prestataires qui nous aident là-dessus.

S.B. : Nous l’avons aussi expérimenté lors des crises Covid où le gouvernement était là pour subventionner entre guillemets les entreprises françaises et les maintenir à flot. Ça fait partie de ce genre de situation où nous sommes bien contents d’être en France.

 

  1. Qu’est-ce qui vous a orienté vers la possibilité d’obtenir des subventions ? 

 

P.C. : Le manque de disponibilité. Encore une fois on sait que cela existe. On sait qu’il y a des relais de subvention et c’est trop dommage de passer à côté par manque de temps, parce que pas le temps de se plonger dans ces dossiers là qui sont complexes, qui sont lourds, qui durent dans le temps. Donc il faut des professionnels, comme si moi je voulais faire ma comptabilité et bien j’y arriverais difficilement, j’y passerais beaucoup de temps en utilisant un expert-comptable je gagne du temps, en utilisant un prestataire pour les subventions je gagne du temps et de l’efficacité. Il sait où aller chercher les bons leviers et ça nous facilite la vie bien sûr.

 

  1. Qu’est-ce qui a pu vous étonner dans la démarche globale de subvention ? (Délais, relances à faire, diversité des organismes, lourdeur de l’administratif)

 

P.C. : La diversité. La lourdeur, on peut si attendre ce sont des dossiers complexes. C’est plutôt la diversité des organismes. Il y a pleins de sources et d’organisations qui proposent des choses encore faut-il connaître et c’est là que l’on pêche. Que ce soit long bon, on sait bien que ce sont des dossiers lourds à monter où même votre cycle d’activité est long donc pas de panique là-dessus. En revanche la diversité de l’offre est assez inattendue.

 

  1. Avez-vous été satisfait de notre accompagnement ? Pensez-vous avoir ce type d’accompagnement et jusqu’au versement ?

 

P.C. : J’espère bien, qu’on va l’avoir jusqu’à la fin. Après satisfait oui, elles apportent des petits gâteaux à chaque fois que vous venez nous voir, c’est super sympa. Non c’est plutôt réactif, c’est plutôt pas mal oui.

 

  1. Un argument pour des entreprises qui hésitent à opter pour nos services ?

 

P.C. : Ne perdez pas du temps dans des sujets compliqués faites les faire par d’autres et concentrez-vous sur votre cœur d’activité. On fabrique des chaussures, on ne va pas se concentrer sur la recherche de subventions. On n’a pas les ressources.

 

  1. Si vous en avez parlé autour de vous, qu’elle a été la réaction des gens ?

 

P.C. : Les chefs d’entreprises sont très attentifs à ce genre de solutions.

S.B. : Ils ne connaissaient pas nécessairement.

 

  1. Auriez-vous des suggestions pour éventuellement améliorer nos services ?

 

P.C. : Oui, vous amenez des gâteaux plus régulièrement ! Tarte aux fraises, Tarte aux framboises ça c’est bien.

S.B. : Plutôt chocolat pour moi !

P.C. : Chocolat pour lui, fruits pour moi. Non globalement, continuer d’être à l’écoute, aussi simple que ça.

S.B. : Conserver le lien effectivement, même lorsqu’il ne se passe rien, conserver le lien de manière à être au courant toujours de l’étape d’après.